Y a pas d’âge pour un atelier emballage !
Voici le témoignage d’Alex, développeur à Open Food Facts qui a profité de la présence d’amis à la maison pour contribuer au projet.
Un après-midi un peu pluvieux, nous voici enfermé à la maison avec Chiara et Liam, mais chance pour nous, j’ai un petit lot d’emballage que j’ai collecté durant la semaine précédente, et si on s’amusait à les ajouter à Open Food Facts !?
Open Food Facts, c’est la base de données ouverte des aliments du monde entier. Un des objectifs est de pouvoir mesurer l’impact environnemental de nos choix alimentaires et dans ce but une opération spéciale sur les emballages est justement en cours !
On se prépare
Dans ce but, depuis une semaine je collecte des emballages. J’ai pris un petit sac et au fur à mesure j’y met mes emballages. Pour cela, il faut récupérer une pièce de chaque élément dont l’emballage est constitué. Par exemple, pour des yaourts, je garde le carton d’emballage, un pot et son opercule. Pour un paquet de biscuits il ne faudra pas oublier les petits sachets internes. Pour nettoyer, un petit coup de papier absorbant est souvent plus efficace que l’eau et évite d’avoir à égoutter… et nettoyer avant de stocker évite les mauvaises odeurs !
J’ai aussi fait l’acquisition d’une balance de précision. J’ai payé la mienne un peu moins de 20€ dans un commerce proche de chez moi (mais on la trouve aussi à moins de 10€ !). Elle va de 0 à 200g avec une précision de 0,01g. On verra que cette limitation à 200 g est un peu prohibitive pour certains emballages et il faudrait une autre balance pour les emballages plus lourds.
On trouve un endroit stable pour la balance, en effet elle est très sensible aux variations d’orientation.
L’idée est tout d’abord de noter sur une feuille de papier. N’ayant pas d’imprimante, le tableau sera fait à la main. Les colonnes dont on a besoin : le code barre, le nombre, la forme de l’emballage, la matière, la contenance, le poids de l’emballage.
On étale donc nos déchets sur une grande table, regroupés par produits, prêts à démarrer:
L’atelier commence
On se met maintenant à prendre les emballages un par un. On note le code barre du produit, puis pour chaque élément, on vérifie combien il y en a pour chaque produit, on décrit la forme, la matière, la contenance et on pèse.
💡Besoin d’un coup de pouce pour désigner certains éléments de l’emballage ?
Jette un œil au “Mémo Emballages” pour être sûr(e) de rentrer des données qui seront reconnues dans Open Food Facts.
La pesée est le moment le plus délicat, au début c’est Liam qui devait s’en occuper, mais l’opération s’avère plus compliquée que prévue ! La balance est petite et les emballages sont grands et retors.
La première idée est d’utiliser un élastique que l’on a pesé, et dont on déduira le poids, pour maintenir l’emballage dans une forme compacte, mais ça fonctionne mal: en fonction de comment on positionne l’élément, la masse change un peu !
Finalement la technique qui fonctionnera le mieux est celle d’utiliser un pot en plastique (un emballage) qui peut facilement contenir les autres emballages (éventuellement pliés). En plus la balance permet de mettre la tare à 0 avec le pot dessus, il n’y a plus de calcul à faire !
Ensuite, on commence à enchaîner les emballages. Je prends un emballage, je donne sa forme, matière, etc. et Chiara note. Parfois, elle me reprend, car pris dans le feu de l’action j’oublie des choses, on est pas trop de deux. Liam pèse avec moi, mais ce n’est pas si simple de lire une mesure à son âge, la notion de chiffres après la virgule n’est, par exemple, pas intégrée !
Une chose difficile est de réussir à trouver de quelle matière plastique un emballage est composé. Parfois l’indication est imprimée (souvent sur les films plastiques), et facile à trouver, mais quand elle est en relief, en petit c’est difficile. Parfois il faut tâtonner au toucher… Même en l’ayant trouvée, il est parfois difficile de lire de quoi il s’agit par manque de contraste !
Pour des cas difficiles, nous avons mis un bout de papier par-dessus, puis nous avons colorié la feuille avec un crayon à papier pour faire apparaître le logo et l’inscription (voir en vidéo).
D’ailleurs pour les bouchons, je pèse le bouchon avec sa bague, car c’est la taille de la matière qui nous intéresse !
Pour les couvercles par contre, on peut au moins savoir s’ils sont en acier où dans une autre matière (probablement aluminium) grâce à un aimant. Nous avons pour cela utilisé un magnet du frigo.
Au bout d’une heure environ nous avons terminé la saisie manuelle (on allait vite à la fin…)
Saisie des données sur le site
Vient maintenant le moment de la saisie sur le site.
Pour chaque produit, on va sur le site https://fr.openfoodfacts.org. Dans la barre de recherche, on saisit le code barre, ce qui permet d’arriver directement sur le produit. On clique ensuite sur “modifier la fiche” en haut à droite, et l’on va à la zone “conditionnement”. Je supprime le texte de laje remplis la zone « Eléments d’emballage” grâce à notre liste. Et je n’ai pas oublié de cocher la case qui indique que tous les éléments ont été saisis.
Là aussi, être à deux est plus agréable : Chiara suit le papier, je rentre les valeurs.
Une petite difficulté survient dans la saisie des plastiques. Pas facile de faire le lien entre les logos et le nom de la matière (par exemple HDPE est aussi PEHD). Quelques pages trouvés sur internet en re-croisement avec la page wikipedia, nous y aident.
Mission accomplie… à qui le tour ?
Et voilà, mission accomplie pour la petite équipe ! C’est une petite pierre posée pour aider à cartographier l’utilisation des emballages, afin de mieux comprendre nos choix de consommation et les différences entre produits. En manipulant les emballages nous avons aussi mieux compris comment ils sont fait, ce qui est recyclable ou non.
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