L’obésité une maladie qui nécessite notre compréhension, et non un jugement
La journée mondiale de l’obésité a lieu le 4 mars.
De quoi s’agit-il ?
En France, le World Obesity Day est organisé par La Ligue nationale contre l’obésité.
Un rendez-vous mondial
Cet événement permet de mobiliser les énergies et de sensibiliser afin de faire évoluer la vision du public en luttant contre les idées reçues.
Une maladie méconnue
L’obésité est reconnue par l’OMS comme une maladie chronique depuis 1997. Elle se définit comme un excès de masse grasse qui entraîne des conséquences néfastes pour la santé. C’est une maladie chronique, évolutive et multifactorielle. L’obésité a de nombreuses conséquences médicales: cancers, diabète, pathologies cardiovasculaires, pulmonaires, articulaires.
En brisant les tabous, en œuvrant auprès des personnes atteintes par cette maladie multifactorielle, en soutenant la recherche, nous améliorons la compréhension de ses causes et nous développons les actions nécessaires pour la soigner.
Un changement de regard
En modifiant la façon dont l’obésité est abordée et perçue dans la société, La Ligue nationale contre l’obésité encourage les gens à devenir des défenseurs de la cause, à respecter les victimes de l’obésité et à stopper la discrimination.
L’obésité en chiffres
Au niveau mondial
En 2016, 600 millions d’adultes étaient atteints d’obésité (1).
En 2016, 124 millions de jeunes de 5 à 19 ans souffraient d’obésité contre 11 millions en 1975 (2).
Au niveau national
En 2012, 15% de la population française était atteinte d’obésité (3).
En 2017, 5% des adolescents souffraient d’obésité. En 2009, 3,8% jeunes étaient atteints d’obésité (4).
Source 1: OMS janvier 2015, Source 2: The Lancet
Source 3: Enquête nationale ObEpi-Roche 2012, Source 4: DREES
Au niveau européen
Un adulte sur six est obèse dans l’UE
En ce qui concerne les adultes en surpoids, 16,5 % d’entre eux étaient obèses – soit environ un sur six – et 36,2 % étaient pré-obèses dans l’UE.
L’augmentation de la prévalence de l’obésité est due à plusieurs facteurs comportementaux et environnementaux, selon le rapport de l’OCDE. Il s’agit notamment de l’urbanisation, de l’augmentation des comportements sédentaires, ainsi que de la disponibilité et de la commercialisation à grande échelle d’aliments à forte densité énergétique.
« Les groupes socialement défavorisés sont particulièrement exposés au risque d’obésité, soit parce qu’ils ont des habitudes alimentaires moins saines, soit parce qu’ils manquent d’activité physique », indique également le rapport.
Autre lectures: Rapport de l’OMS intitulé European Regional Obesity Report 2022 En savoir plus sur l’obésité: https://liguecontrelobesite.org/fr/obesite-le-grand-mensonge/ https://www.ameli.fr/rhone/assure/sante/themes/surpoids-obesite-adulte/definition-causes-risques La ligue propose aussi des formations: https://liguecontrelobesite.org/fr/formations/ |
Le Programme National Nutrition Santé (PNNS)
En France, le Programme national nutrition santé (PNNS) a pour objectif général l’amélioration de l’état de santé de l’ensemble de la population en agissant sur l’un de ses déterminants majeurs : la nutrition (comprenant l’alimentation, l’activité physique et la sédentarité).
La mise en place d’une politique nutritionnelle est apparue, au cours des vingt dernières années, comme une priorité de santé publique. Le rôle joué par la nutrition comme facteur de protection ou de risque des pathologies les plus répandues en France est de mieux en mieux compris, qu’il s’agisse du cancer, des maladies cardiovasculaires, de l’obésité, de l’ostéoporose ou du diabète de type 2.
Le PNNS s’appuie, d’une part, sur une analyse de la situation nutritionnelle de la population française et de son évolution, telle qu’elle ressort des études récentes, comme les études INCA3 et Esteban mises en œuvre respectivement par l’Anses et Santé publique France et, d’autre part, dans le but de donner la priorité à la réduction des inégalités sociales dans ce domaine, sur les objectifs quantifiés du PNNS 2019-2023, actualisés par le Haut conseil de la santé publique.
Parmi ces outils, on retrouve une approche par pathologie : Feuille de route obésité.
Quelles évolutions depuis le premier PNNS ?
Certains indicateurs montrent que la situation s’est stabilisée voire un peu améliorée :
- C’est le cas depuis le milieu des années 2000 de la prévalence du surpoids et de l’obésité tant chez les adultes que chez les enfants. Cette stabilisation survient à un niveau qui, bien que moins mauvais comparativement à de nombreux autres pays européens, demeure trop élevé.
D’autres indicateurs n’évoluent pas de façon favorable :
- La croissance de la prévalence du diabète de type 2 se poursuit ;
- La pratique d’activité physique tend à décroître, particulièrement chez les femmes et les enfants, et reste très insuffisante.
- Les comportements sédentaires ont fortement augmenté ces dix dernières années.
- La consommation de sel, après avoir diminué au début des années 2000 stagne à un niveau beaucoup trop élevé, celle de sucres est trop importante tandis que la consommation de fruits et légumes et de fibres est beaucoup trop faible.
- La consommation d’alcool, bien qu’en décroissance depuis de nombreuses années, reste beaucoup trop importante.
- En outre, la supplémentation systématique en folates de toutes les femmes qui désirent concevoir (4 semaines avant la conception et 8 semaines après), est insuffisamment mise en œuvre.
- Malgré l’insuffisance de données précises sur ce sujet, la prévalence de la dénutrition demeure élevée, notamment chez les personnes âgées.
- Le phénomène le plus notable reste cependant l’accroissement des inégalités sociales dans le champ de la nutrition.
Open Food Facts pour s’informer facilement et rapidement
Pour aider les consommateurs sur le chemin d’une meilleure alimentation, Open Food Facts met à disposition les informations sur les produits alimentaires (+3M) : les informations nutritionnelles, divers scores (Nutri-Score qui n’est pas obligatoire sur les emballages, l’Éco-Score pour donner une idée de l’empreinte environnementale d’un produit, ou encore le groupe Nova qui donne le degré de transformation d’un produit).
La base de donnée affiche également des recommendations de Santé publique France sur certains produits.
Exemple avec ce produit