Les bouteilles sont faites pour être ouvertes !
La carte montre en fait les lieux d’emballage qui sont souvent également les lieux de transformation et de conditionnement, mais les ingrédients peuvent provenir de n’importe où. Les coeurs de palmiers viennent de l’Equateur, et les crevettes tigrées géantes n’ont pas été pêchées dans la Seine, elles ont été élevées à Madagascar.
En en parlant avec les contributeurs d’Open Food Facts, on s’est dit qu’il serait très intéressant de faire une telle carte avec les produits qui sont _vraiment_ fabriqués localement. C’est bien que l’open data permette d’identifier où il faudrait faire des progrès, mais cela serait tout aussi bien, et sans doute plus plaisant, que les données ouvertes permettent aussi de mettre en lumière les bonnes actions et les bons produits.
C’est de là qu’est parti l’idée de faire une carte des produits du terroir comme les fromages et les vins, et pourquoi pas de faire parler les bouteilles pour qu’elles racontent leurs belles histoires.
Je suis donc allé mardi dernier à Dijon au 1er Carrefour des Possibles de Bourgogne pour y présenter un projet de bouteille parlante imaginé avec Christian Quest d’OpenStreetMap et Grégoire Japiot qui organise les Vinocamps.
Un grand merci à Hanta Ramanantsoa pour sa photo. Et merci à Fanny Pagès, Denis Pansu, Pascal Minguet et Isabelle Boucher-Doignaut pour l’organisation de ce très sympathique Carrefour. 🙂
Voici la présentation :
Il s’agit d’ouvrir les données et les contenus sur les vins, les vignobles, les vignerons pour rendre possible toutes sortes d’applications. Parmi celles que l’on pourrait faire en premier : une application mobile pour faire « parler les bouteilles » que vous rencontrez dans un magasin, chez votre caviste, ou que vous invitez à votre table au restaurant. Vous scannez le code barre, ou si la bouteille n’en a pas, vous passez simplement l’appareil photo de votre téléphone sur l’étiquette pour qu’elle soit reconnue (j’ai fait quelques essais avec le système de reconnaissance de Moodstocks, c’est très impressionnant !). Une fois la bouteille reconnue, on peut afficher toutes les infos, et pas seulement celles que l’on trouve parfois au dos de la bouteille (cépages, nature du sol, suggestions d’accords mets-vins etc.) mais pourquoi pas aussi des photos du vignoble (et du vigneron !), des données pointues comme l’altitude, la pente du domaine, et la pluviométrie et l’ensoleillement sur la parcelle et pendant le millésime du vin !
On pourrait organiser le même genre d’opération dans une région viticole. Le tout couplé à un Vinocamp et à un hackaton !
Qu’est ce que vous en pensez ? On lance une grande campagne d’ouverture de bouteilles ? 🙂
On pourrait par exemple essayer d’organiser des ouvertures dans la Saône et Loire qui est très active en matière d’open data, en Champagne où Mélanie Tarlant a déjà commencé à cartographier artistiquement les parcelles de ses meilleures bouteilles, ou dans le Jura où aura lieu le prochain Vinocamp.
Carte des champagnes parcellaires des Champagnes Tarlant par Mélanie Tarlant.
Je rappelle bien sûr que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. N’ouvrez pas trop de bouteilles à la fois !